Par la blogueuse invitée Clara Millecamps
program avec Josh Scullen. Mon travail consistait en un premier temps à entrer toutes les données informatiques que les scientifiques (et bénévoles) pouvaient récolter sur le terrain. J’avais alors pour mission de tout répertorier dans des programmes Excel (dans des tableurs), de tout traiter. Ce travail fût intéressant car il m’a permis de voir les différents aspects de la recherche, car oui tout ne se passe pas uniquement sur le terrain, il faut également travailler par moments dans un bureau afin de répertorier toutes les informations et pouvoir en tirer des conclusions ou de nouveaux questionnements qui amèneront à de futures recherches. Cependant, je pense que la partie que j’ai le plus aimée dans mon travail a été le terrain. C’est un endroit extraordinaire où l’on peut apprendre tellement de choses, où il y a tellement de vie, de diversité. J’ai eu l’occasion d’aller deux fois sur le terrain durant mon bénévolat. Ma première mission sur le terrain a été avec Anjou Kato et avait pour but d’observer s’il y avait des oiseaux malades dans la baie de San Francisco. En effet, durant les années 1980, une bactérie pathogène, Clostridium botulinum est apparue dans les eaux de la baie et a ainsi rendu les oiseaux malades, entrainant une forte mortalité. Pour effectuer ce suivi, nous avons fait le tour de la baie en voiture et nous avons observé les oiseaux à l’aide de jumelles. Ce jour-là, nous n’avons trouvé aucun oiseau malade. Le fait de n’avoir aucune donnée a été au début un peu frustrant car quand on part sur le terrain, on s’attend toujours à trouver quelque chose, à avoir des informations. Mais si nous réfléchissons bien, c’est une très bonne nouvelle de n’avoir aucune donnée car cela prouve que tous les oiseaux vont bien et qu’ils ne sont pas contaminés par la bactérie. Il faut donc parfois accepter, qu’en tant que scientifique, le fait de ne pas avoir de donnée n’est pas un mauvais signe mais au contraire que c’est une bonne chose. La deuxième fois que je suis allée sur le terrain, c’était avec Josh Scullen. J’ai eu la chance de voir comment on pouvait faire du suivi d’oiseaux lors de migrations ou non. Ceci se fait grâce à de très grands filets (aussi long que haut). En effet, les filets étant très imposants mais à la fois très discrets, les oiseaux ne peuvent les voir et volent donc directement dedans. Une fois dans le filet, il faut détacher délicatement les oiseaux en faisant très attention à ne pas les blesser ni de leurs casser une aile ou une patte. Après avoir détaché l’oiseau, il nous faut déterminer son espèce, voir s’il est bagué ou non puis nous devons le placer délicatement dans un petit sac en tissu afin de pouvoir le transporter vers le bureau/ laboratoire qui se trouve sur le terrain. Une fois au bureau, nous pouvons « examiner » l’oiseau.
Pour pouvoir faire du suivi, nous avons besoin de différentes informations à propos des oiseaux comme la taille, le poids, le sexe, l’âge. C’est donc ce que nous allons faire au bureau/ laboratoire. En général, il est facile de distinguer un mâle d’une femelle grâce à la couleur des plumes ou la taille. Quant à savoir si c’est un adulte ou un juvénile il suffit de regarder au niveau des os du crâne, au niveau des plumes mais aussi au niveau du bec (les oisillons porteront des marques oranges autour du bec). Une fois toutes les informations recueillies, il ne nous reste plus qu’à relâcher l’oiseau dans un endroit sûr. Lors de cette journée, nous avons pu capturer 14 oiseaux dont des Bruants chanteurs et des Parulines masquées. Ce n’est pas énorme mais c’est un nombre correct qui nous permet un bon suivi. Travailler en tant que bénévole à la SFBBO a été pour moi une expérience très enrichissante qui m’a permis d’apprendre tellement de choses autant sur le terrain qu’au bureau. Je tiens à remercier toutes les personnes travaillant à la SFBBO pour leur gentillesse (ainsi que pour m’avoir aidé à améliorer mon anglais) et plus particulièrement Josh et Ben qui m’ont permis de travailler sur leurs projets et m’ont montré à quoi ressemble le métier de scientifique : un métier extraordinaire qui peut être tellement différent d’un jour à l’autre. Clara Millecamps est étudiante en biologie avec spécialisation en écologie à l'Université de Lille en France. Elle a fait du bénévolat à la SFBBO cet été lors de sa visite dans la région de la Baie.
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